Qu’est-ce qu’on mange à Noël en Espagne ?

Le mois de décembre est arrivé ! Et qui dit décembre, dit Noël !

Noël, lumières, décorations, fêtes, repas, cadeaux… Et pour beaucoup d’entre nous, ceux qui reçoivent amis et familles chez eux, toute une organisation de menus, de courses, de recherche de recettes…

Parce que nous aimons toujours donner le meilleur de nous-mêmes, mais en cette période de l’année, c’est encore plus vrai.

Je ne suis pas trop dans l’esprit de Noël. Peut-être que la société actuelle nous entraîne vers des fêtes trop consuméristes, matérielles et matérialistes. Nous oublions beaucoup de choses qui se cachent derrière le rideau du consommateur.

Je préférais cela quand j’étais petite. En Espagne, Noël n’a jamais été une fête de cadeaux (le Père Noël n’existait pas et, aujourd’hui encore, cette coutume n’est pas habituelle dans la plupart des familles). Si Noël était magique, c’était grâce à la famille, à la musique, aux crèches installées dans toute la ville, aux lumières, aux visites à la famille. C’était vraiment une période d’union et de fraternité.

Hier comme aujourd’hui, j’ai toujours aimé toutes les préparatifs que nous commencions bien à l’avance…

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Avec un brin de nostalgie…

Je me souviens d’aller au marché avec ma mère (qui était toujours scandalisée par les prix exorbitants à cette époque de l’année !). Passer toute la journée dans la cuisine, préparer la table (il faut sortir la vaisselle, la verrerie et les nappes pour les grandes occasions !).

Je me souviens de préparer avec mon père le plateau de friandises typiques de Noël : nougat, massepain, polvorones, chocolats, fruits secs, figues et abricots secs. Mon père aimait, et aime toujours, préparer tout ça le 24 décembre dans l’après-midi, avec un verre de vin de Xérès et des olives de Camporeal. Et en fond sonore, les chants de Noël.

Je me souviens des repas, tout le monde à table, une table où l’on ne pouvait pas mettre une épingle, il n’y avait plus de place. Beaucoup d’assiettes, de plateaux, de verres, de verres à pied… Beaucoup de rires, beaucoup d’enthousiasme, de joie.

Et aujourd’hui j’aime les préparatifs, la recherche de nouvelles recettes, l’innovation et, en même temps, le respect des traditions. Pas toutes, bien sûr. Je prends un peu de France et un peu d’Espagne.

Recherchez dans les anciens livres de cuisine, les magazines actuels, l’internet. Tout est permis, j’adore ça !

Mais si je vous écris aujourd’hui, c’est pour vous rapprocher un peu plus des traditions culinaires espagnoles.

Vous dire ce que l’on a toujours mangé à cette époque de l’année, les classiques. Et qui sont encore consommés dans de nombreux foyers aujourd’hui. Logiquement, chaque famille a adapté son menu à sa situation, à sa zone géographique, à ses goûts et à son pouvoir d’achat. Il est difficile d’établir un menu généralisé, mais on peut trouver quelques plats communs.

Plats typiques de Noël en Espagne

Un bon assortiment de charcuterie (ibérique si l’économie le permet) sur la table est un classique. Le jambon, le chorizo, le lomo et le salchichon sont indispensables dans toute maison espagnole. Et toujours en compagnie d’un bon fromage Manchego.

Les fruits de mer continuent d’être l’un des principaux protagonistes des festivités de Noël. La plupart du temps, de fruits de mer cuits : crevettes, gambas, langoustes, langoustines, homards, araignée de mer ou crabe, pouces-pieds, bigorneaux. Mais chez moi, les crevettes plancha sont incontournables.

Autrefois, on mangeait des civelles à l’ail. Mais aujourd’hui, il est devenu un produit de très grand luxe. Et nous les avons remplacés par des gulas, à base de surimi. Ce n’est pas la même chose (bien qu’ils se ressemblent beaucoup), mais nous les adorons !

Et d’autres recettes plus élaborées: palourdes en sauce, poulpe de Galice, salpicon de fruits de mer, velouté de fruits de mer, etc.

Les légumes ne sont pas très courants dans ces repas de Noël. En fait, de nos jours, presque personne ne les met sur la table. Mais il y a deux recettes qui étaient très courantes dans le passé: Le chou rouge aux fruits secs et cardon aux amandes.

Et en tant que plats, Daurade royale au four, dinde farcie ou rôti d’agneau ou de cochon de lait.

Pour finir avec les sucreries qui, comme je l’ai déjà expliqué, dans ma maison, étaient l’affaire de mon père.

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Il serait injuste de vous laisser avec du miel sur les lèvres. Nous parlons de nombreux plats de Noël, mais je n’explique pas comment les préparer. Je vous promets que dans les prochains jours, vous verrez sur le web comment faire certains d’entre eux.

Si, comme moi, vous n’avez pas encore décidé ce que vous allez manger pendant les fêtes de fin d’année, vous pourrez peut-être vous en inspirer. Vous apporterez ainsi un peu de chaleur espagnole à vos tables.

Maintenant que vous savez ce que nous mangeons en Espagne à Noël, que mangez-vous à Noël ? Avez-vous conservé des traditions qui vous accompagnent encore lors de ces fêtes ? Quel serait pour vous votre repas de Noël idéal ?

Écrivez-moi, je vous lis tous !